Survie 69
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Des citoyens entrent en politique, pour des objectifs vitaux!


Survie est une campagne de citoyens, inspirée par le Manifeste-appel de 126 Prix Nobel contre la faim et pour le développement (1981). En plusieurs pays d'Europe, et notamment en France, des citoyens ont fait leur le message central de cet appel : la faim et la misère ne sont pas des fatalités ; pour y mettre un terme, il ne suffit pas de la générosité individuelle, ou d'actions humanitaires ponctuelles, il faut mobiliser les moyens de l'action collective, c'est-à-dire prendre des décisions politiques - voter les lois et les budgets indispensables, instituer des dispositifs efficaces, contrôler rigoureusement les résultats. Bref, "donner valeur de loi au devoir de sauver les vivants".

En démocratie, l'opinion publique et la conviction des citoyens sont déterminants (s'ils ne le sont plus, c'est que la démocratie, bien malade, requiert plus que jamais un travail de conviction, voire de résistance civique, face à la raison d'Etat ou à la dictature de l'Audimat). Pendant plus de 10 ans, la campagne Survie en France a sensibilisé et motivé de nombreux publics (élus ; personnalités morales, religieuses, scientifiques, culturelles, sportives,... ; journalistes ; experts et responsables d'ONG ; mi-litants associatifs et simples citoyens) sur la perspective d'une "loi pour la survie et pour le développement"des populations les plus défavorisées. Rédigée en 1989 par 5 députés, elle avait, en 1994, recueilli la signature de près des 3/4 de l'Assemblée nationale (voir ci-après : Objectif initial).

Mais sa mise à l'ordre du jour se heurtait aux mécanismes invétérés de détournement des quelque 45 milliards de Francs (en 1995) de l'Aide publique au développement. Ces mécanismes, conçus au début des années soixante lors de la transition post-coloniale, ont mené la politique franco-africaine à un stade de décomposition avancée : on a vu en 1994, au Rwanda et au Soudan, quelles abominations elle pouvait encourager. Il était impossible de prôner le "devoir de sauver les vivants" sans demander en même temps que la France cesse de financer des pouvoirs assassins, voire génocidaires - avec, souvent, l'argent de l'"aide publique"... ; il était impossible d'inviter à une politique de coopération plus crédible sans assainir le terrain complètement miné des relations franco-africaines. Depuis la mi-94, Survie a donc ajouté à son objectif initial celui de "ramener à la raison la politique africaine de la France" - une politique qui, échappant à tout contrôle, est devenue tout à fait ubuesque (voir : Deuxième objectif).

Les tenants de cette politique - qui couvre des intérêts considérables, et se nourrit de conceptions débiles de l'influence française - ont besoin d'en masquer la scandale. Quand celui-ci va jusqu'au génocide, il convient de nier, non seulement les complicités dans la préparation et l'exécution des crimes contre l'humanité, mais, dans un premier temps, leur existence même. Si cela ne devient plus possible, il convient de banaliser le génocide, en le noyant parmi une série de massacres - dont la généralisation permettrait de désigner des populations barbares, ou vouées à la barbarie : il n'y aurait plus, ainsi, de génocide au sud de la Méditerranée.

Cet affaissement du discours rencontre des connivences jusqu'en certains milieux humanitaires et religieux. Il envoie aux oubliettes de l'histoire tous ceux qui ont donné leur vie pour que le langage politique (celui du "vivre ensemble") soit préféré aux délires ethniques. Ce péril négationniste ou révisionniste est suffisamment grave pour que Survie ait décidé, en 1995, d'inscrire dans ses statuts la lutte contre la banalisation du génocide (voir : Troisième objectif). Nous pensons, en cette évolution, être fidèles à l'intuition fondatrice et unificatrice de notre campagne de citoyens : "Donner valeur de loi au devoir de sauver les vivants". La loi comme acte politique, étayant la générosité et sanctionnant l'irresponsabilité.

 


 

Les dates clés de "Survie"

  • 1981 : Manifeste-Appel des prix Nobel contre la faim et pour le développement.
  • 1984 : Création de SURVIE France.
  • 1985 : 8500 maires sont signataires de l’Appel des maires au Président de la République, contre la faim et pour le développement. François-Xavier Verschave adhère à l’association.
  • 1986 : SURVIE propose aux parlementaires de signer un engagement en faveur d’une loi pour la suivie et le développement. Cet engagement est signé par une majorité absolue de parlementaires.
  • 1987 : Une nuit aux flambeaux est organisée place de la Concorde.
  • 1988 : 40 000 bougies au Palais Royal.
  • 1989 : Dépôt de quatre propositions de loi identiques "relatives à la contribution de la France à la lutte contre la faim et pour le développement des régions très défavorisées", proposition de loi signée en 1991 par une majorité absolue de députés.
  • 1992 : 6 propositions de loi identiques ont recueilli 300 signatures de députés.
  • 1993 : SURVIE se mobilise pour le Rwanda, son président est membre de la commission internationale d’enquête au Rwanda.
  • Septembre : naissance de Billets d’Afrique.
  • 1994 : SURVIE est l’un des initiateurs de l‘Observatoire permanent de la Coopération française. L’association initie une coalition pour "ramener à la raison démocratique la politique africaine de la France".
  • 1995 : François- Xavier Verschave devient président de l’association.
    SURVIE et AGIR ICI publient les "Dossiers noirs de la politique africaine de la France" (L’Harmattan) : 15 dossiers de 1995 à 2000.
    SURVIE participe à la campagne "Vérité sur le Rwanda".
  • 1996 : Publication de La Françafrique, le plus long scandale de la République par François-Xavier Verschave (Stock).
  • 2000 : Publication de Noir Silence, qui arrêtera la Françafrique par François-Xavier Verschave (les arènes).
  • 2001 : Procès les 28 février, 6 et 7 mars devant la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris : Omar Bongo, Idriss Déby et Denis Sassou Nguesso poursuivent l’auteur et l’éditeur de Noir silence pour "offense à chef d’Etat étranger".
  • Le 25 avril, les trois plaignants sont déboutés par le Tribunal qui accorde la bonne foi à François-Xavier Verschave et Laurent Beccaria et la relaxe au nom de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

  • Mai, publication de Noir Procès, Offense à chefs d’Etat de François-Xavier Verschave et Laurent Beccaria (les arènes) qui reprend ces trois jours d’audience.

  • 2002 : Sortie en librairie le 6 mars de Noir Chirac, secret et impunité.
  • - Campagne d'information et de vigilance pour favoriser le processus électoral démocratique à Madagascar.
  • Juillet : la Cour d'Appel de Paris déclare FX. Verschave et L. Beccaria non coupables du délit d'offense et déboute les 3 chefs d'État africains.
  • Lancement de l'appel "Côte d'Ivoire, prévenir le pire".

  • 2003 Mars : Procès Elf à Paris.
  • Organisation avec Agir Ici d'un "autre Sommet pour l'Afrique".

  • 2004 7 Avril : 10ème aniversaire du génocide au Rwanda - commémoration dans toute la France.
  • 22-26 Mars Commission d'enquête citoyenne (CEC) sur le rôle de la France au Rwanda.
  • A partir de Mai - Campagne contre le soutien de la France aux dictatures.
  • Campagne paradis fiscaux

 

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